Pour
prendre en charge un enfant en Psychothérapie, le psychologue
devrait respecter le
développement psychique de l’enfant. Toute Psychothérapie de l’enfant
doit
respecter des règles fondamentales relatives aux modes d’expression
singuliers à
chaque enfant. La thérapie doit aussi tenir compte de la dépendance de
l’enfant
vis-à-vis de son environnement.
Les
réactions de l’enfant, restent plus proches de celles
d’un bébé que celles d’un
adulte. C’est pourquoi, exprimer verbalement ses émotions est une tâche
difficile, voire impossible chez un enfant, car son attitude et ses
réponses ne
sont pas si éloignées de ses premiers moments de vie en tant que bébé.
Aborder le
verbal est un travail laborieux et très compliqué pour exprimer ce que
ressent
un enfant, contrairement à la plupart des adultes. C’est pourquoi, pour
mieux
comprendre la logique dans laquelle l’enfant se trouve, il est
essentiel de
passer par des moyens d’expression qu’il privilégie.
Accueillir un
enfant en thérapie suppose de
s’adapter à ce qui est propre et inséparable au statut d’enfant. En
effet, ce
sont les parents généralement, qui accompagnent leur enfant
pour une thérapie et ce sont les
parents qui décident de venir consulter et de payer la thérapie de
l’enfant.
Donc la thérapie dépendra dans son ensemble de l’engagement des parents
dans le
déroulement ou le développement de la prise en charge
Psychothérapeutique.
Quand on a un
enfant en thérapie, on doit
prendre en compte son environnement scolaire, familiale, ou autres, car
ce
dernier évolue, réagit et interagit dans ces différents environnements.
Tous
ces paramètres , doivent être pris en compte, sans oublier les moyens
d’expression de l’enfant dont le jeu, l’expression corporelle,
graphique et
enfin le verbal.
Cependant, l’action reste chez l’enfant
le moyen
d’expression privilégié, c’est-à-dire qu’il le jeu, l’imitation et
l’expression
corporelle, plus qu’il n’est dans la communication verbale. C’est donc,
à travers
ces formes d’expressions privilégiés, que le thérapeute est le mieux à
même de
retrouver les événements et les personnes importantes investis par
l’enfant,
mais aussi d’approcher la manière dont il construit sa réalité interne.
Le
cadre de la Psychothérapie chez l’enfant.
Un
enfant en thérapie, a besoin comme l’adulte,
d’un cadre précis, qui s’inscrit dans le temps. Ponctualité,
régularité,
constance et ténacité dans le temps, construisent un cadre
sécurisant qui
permettra à l’enfant de progressivement développer ses mouvements
internes. La
durée de vie de la thérapie varie d’une situation à l’autre et d’un
enfant à l’autre.
On peut en tant que thérapeute, rester non directif, avec un enfant et
le
laisser s’exprimer à sa manière (par le dessin, la pâte à modeler…). La
Psychothérapie peut aussi travailler sur le symptôme et donc le
thérapeute se
concentre sur un point précis qui dérange l’enfant dans sa vie de tous
les
jours. Une troisième manière de faire c’est la thérapie familiale. Certains thérapeutes
sont
formés à une méthode, d’autres jonglent entre des méthodes différentes
en
fonction de la problématique.
Enfant : quand consulter un psy ?
Les problèmes scolaires, un retard de
développement, des difficultés
familiales, peuvent pousser un enfant et ses parents à aller consulter
un
thérapeute. Mais les questions que peuvent se poser les parents sont
nombreux
comme par exemple : Comment savoir s’il faut consulter ? Que faut
il
attendre d’une prise en charge psychothérapeutique ?...
Avant de prendre une décision, il serait
judicieux de rester alertes aux
motifs suivants :
1)
Troubles du sommeil, de l’alimentation,
de la tristesse……
2)
Avant
3 ans, les retards de développement (acquisition de la
marche, du langage…), les troubles du sommeil et les suspicions
d’autisme.
3)
Après
3 ans (entrée en maternelle), il s’agit plutôt d’enfants qui
ont des problèmes de concentration et de socialisation (tapent,
mordent) ou qui
ont du mal à se séparer de leurs parents.
4)
L’année
du CP est fondamentale : Dyslexie, précocité,
hyperactivité…).
5)
Au
CM2 et avec l’entrée en 6e on
retrouve
généralement des enfants qui n’arrivent pas à faire leurs devoirs seuls
ou ont
du mal à s’adapter ou qui subissent et souffrent des moqueries des
autres.
6)
lorsque le taux de tolérance est atteint ou quand la souffrance
entraînent de réelles conséquences sur toute la famille. Il faut savoir
que tout
le monde peut avoir des jours où ça va et des jours où ça va moins,
mais quand
cela devient insupportable pour la famille, il faut consulter un
thérapeute.
Il est important de
noter, que la prise en charge thérapeutique d’un enfant, ne peut pas se
faire
sans les parents. Les entretiens avec les parents est indispensable,
car il
faut observer l’attitude des parents vis-à-vis de leur enfant et leurs
réactions durant l’entretien. Beaucoup d’’éléments ne sont observables
que lorsque
l’enfant interagit avec ses parents. Les parents peuvent ne pas
assister à
l’entretien en entier mais leur présence régulière, pendant un temps T,
reste
indispensable
Quant aux outils de
médiation, ils sont différents s’il s’agit d’un enfant ou d’un
adolescent. On
privilégie le dessin, la pâte à modeler, les jeux chez l’enfant.
Concernant la
durée de la prise en charge elle varie selon le problème rencontré et
il arrive
chez certains enfants, que la parole se libère assez rapidement. Les
parents
sont alors étonnés, du progrès observé au fil des séances. Cependant,
la
thérapie put parfois durer une année ou même plus. Il est important de
noter
que, parfois les parents mettent l’échelle très haute et, s’attendent à
des
miracles après quelques séances. D’autres parents, veulent que leur
enfant
parvienne à une image idéale qu’ils ont fantasmé.
Toutes ces attentes
ne sont pas toujours réalistes, ce qui nécessite de faire le point
régulièrement avec les parents, pour qu’ils expriment leur ressentis ou
leur
impression mais aussi pour qu’ils acceptent d’entendre ce que le
thérapeute
voudrait leur dire. Donc l’enfant n’est pas le seul concerné dans la
thérapie
car les parents le sont aussi et certains parents vivent très mal
l’intrusion et
ne sont pas prêts à se remettre en question.
En conclusion, à partir du moment, où la famille vient
vers moi avec une demande
de soin, je me dois donc de l’aider.
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