La thérapie chez l’adolescent.



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Il est primordial de préciser que la psychothérapie repose sur le fait de parler de soi avec quelqu’un d’autre, afin de mieux se comprendre ou de mieux s’apprécier et de se sentir plus indépendant. Mais c’est quelque chose, qui éveille normalement ou spontanément une certaine réserve et, il faudrait avoir l’envie de se connaître, de se comprendre ou de s’apprécier, malgré les obstacles. Personne finalement ne peut en juger à votre place.

 

En 4e et 3e, on entre clairement dans les problèmes liés à l’adolescence (scarifications, anorexie, boulimie, alcoolisme, toxicomanie…). Enfin, la dernière période charnière est celle de l’entrée en seconde et des années lycée, où se posent plutôt les difficultés liées à l’orientation, à l’opposition avec les parents et à la sexualité.

 

L’adolescent vient consulter rarement seul, donc le thérapeute doit aussi gérer la relation avec les parents, Puis il faut faire la part des choses, entre ce qui relève du développement normal de l’individu et, ce qui pourrait relever d’un début de trouble psychopathologique : En effet, l'adolescence est une période charnière, dans la construction de soi et de son identité, les ados ont donc souvent des difficultés, encore faut-il déterminer s'il s'agit de difficultés "normales" et temporaires, ou si elles dénotent un trouble actuel ou en devenir. Considérer l'adolescent comme un jeune adulte aide l'instauration d'une relation de confiance.

 

Un adolescent en souffrance est un sujet dont la réalité externe est perturbée qui a des problèmes familiaux, des difficultés scolaires des problèmes relationnels, des questions d’orientation, des comportements à risque. Au moment de la consultation, il faut évaluer chez l’adolescent le poids de tous ses symptômes corporelles, comportementales, affectives, cognitives et relationnelles.

Pour un adolescent, pouvoir parler de ses émotions, de ses affects, pouvoir aborder ses diverses angoisses, ses craintes de la folie, énoncer ses colères et ses envies destructrices, avec un thérapeute, qui n’est ni un proche ni une figure d'autorité, est une expérience inhabituelle et rare. Tout cela constitue une expérience très nouvelle pour un jeune, expérience qui, si elle est réussie, est enrichissante et par elle-même thérapeutique.

C'est pourquoi les entretiens d'évaluation sont triplement importants: Ils permettent d’évaluer les divers « symptômes » dont souffre l’adolescent, mais aussi la dynamique familiale ; ils permettent aussi de développer la curiosité de cet adolescent pour son monde psychique interne et en conséquence de créer peu à peu les conditions nécessaires pour une psychothérapie ultérieure. Ainsi, les entretiens d'évaluation, ont non seulement un intérêt diagnostique mais ont aussi valeur de consultation thérapeutique.

C’est pour cela que, le thérapeute devrait toujours restituer à ce jeune, en termes simples et adaptés, les informations qu’il a pu obtenir sur lui, afin d'aider cet adolescent à devenir sujet et non pas victime ou otage de ses propres pensées, affects et émotions. Au vu de ses divers symptômes, le développement intrapsychique de l’adolescent est fortement freiné ou paralysé. Il est donc menacé de sombrer dans le pathologique.

Nous pouvons à cet âge, rencontrer déjà des adolescents, pour lesquels une organisation pathologique clairement névrotique ou clairement psychotique, de type Etat Limite, est bien repérable. Donc le projet psychothérapique dépendra de la problématique rencontrée. On pourra par exemple s’orienter vers une thérapie cognitive et comportementale ou plutôt vers une approche plutôt institutionnel ou familiale ou pharmacologique.

Les différents points caractérisant un fonctionnement borderline sont souvent rencontrés chez les adolescents en souffrance, chez qui on retrouve un sens de la réalité altéré, une instabilité affective, une faiblesse du Moi, des comportements et des jugements impulsifs, des mécanismes de défense primitives, un sentiment d’identité flou, un Surmoi sadique et un Moi idéal plus qu’un Idéal du Moi.

 

Le but de la Psychothérapie chez l’adolescent sera donc, de lui faire prendre conscience des mouvements venant du lui et qu’il attribue plus ou moins systématiquement aux autres. En tant  que thérapeute on doit noter et notifier à l’adolescent, l’intensité de ses mouvements projectifs, mais aussi les mouvements qui viennent de lui et qu’il nous attribuent à nous en tant que thérapeute. Il faudrait bien sûr rester vigilant et ne pas interpréter immédiatement afin de lui donner le temps, d’assimiler et d’intégrer ses mécanismes de défense projectifs.

 

Le thérapeute de par son professionnalisme, permet à ces adolescents, de repérer leurs états affectifs improductifs ou stériles et, les aide à exprimer sans culpabilité et sans honte leurs émotions , afin qu’ils ne se sentent pas menacés, dans la cohérence de leur Moi, ou dans leur représentation narcissique d’eux-mêmes. Nommer, mettre en valeur l’intellectualisation des conflits psychiques et, la réflexion sur Soi, est l’objectif premier de la thérapie. C’est à partir de là qu’on peut instaurer l’alliance thérapeutique indispensable à toute relation de confiance entre l’adolescent et son thérapeute.

 

Une fois cette alliance thérapeutique installée ou crée, le thérapeute peut mesurer les capacités de l’adolescent à ressentir une souffrance, à établir une communication, à s’intéresser à lui et à entrer en contact avec la source de ses conflits.

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