Afin
d'évaluer
de façon précise les fonctions cognitives et, en cas d'anomalies, d'en
rechercher les causes, on met en place les consultations mémoire.
Lorsqu’on
aboutit au diagnostic, une prise en charge approprié à chaque cas, est
proposée
au patient et au médecin. Les consultations mémoire, assurent donc un
diagnostic et un traitement des troubles
cognitifs afin
d’assurer le meilleur suivi possible des patients qui en sont atteints.
Durant
la
consultation mémoire, on effectue plusieurs tests afin d'évaluer les
fonctions
cognitives et l’interprétation des résultats tiennent compte du niveau
socio
culturel et du degré de l'atteinte de la personne testée.
Si
le diagnostic de
la démence est confirmé (dont la maladie
d'Alzheimer
est un des exemples), il
faut alors évaluer la sévérité de la
maladie, envisager les différentes possibilités thérapeutiques, évaluer
la
perte d'autonomie, organiser la prise en charge et accompagner le
malade et sa
famille.
La
démence est en fait
un mot général voulant dire une baisse des facultés ou des habilités
mentales
assez importants pour interférer avec la vie quotidienne. Les
pertes de mémoire en sont
un exemple. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus commune de
démence (60
à 80% des
cas). On peut citer à part l’Alzheimer la démence vasculaire qui se
produit
après un AVC, des problèmes thyroïdiens ou des carences en vitamines.
Beaucoup
de personnes présentent des troubles de mémoire, mais on ne pas dire
qu’elles
sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, car pour pouvoir parler de
démence, au moins deux
des fonctions mentales
essentielles suivantes doivent être sérieusement affectées:
·
Mémoire
·
Communication
et
langage
·
Capacité
à se
concentrer et à rester attentif
·
Raisonnement
et
jugement
·
Perception
visuelle.
En
général quand on a des difficultés pour se rappeler où on a
mis son portefeuille ou ses clés, pour organiser et préparer son repas,
pour
payer ses factures ou pour se rappeler de ses rendez-vous, pour prendre
le bus
et se rendre à un endroit en dehors de son quartier, il est important
de
consulter pour s’assurer que l’on ne souffre pas de démence.
Il
est aussi important de noter que la plupart des démences sont
évolutives, c’est-à-dire qu’elles n’apparaissent pas subitement, mais
progressent insidieusement, d’où la nécessité d’être vigilant, de
demander
conseil et évaluation auprès d’un spécialiste, car un diagnostic
précoce de
démence permet au sujet de profiter de soins adaptés et permet de
trouver
des volontaires pour participer à des essais ou à des études cliniques.
Il
existe un nombre de tests pour évaluer la mémoire
et poser un diagnostic fiable de la démence. Les plus importants
sont :
-
Le
Mini Mental State (MMS) de Folstein
qui
permet une exploration cognitive globale d’un
patient à l’aide de trente questions. La passation est de 15 à 25
minutes
environ’ les résultats à ce test apporte des informations sur
l’orientation
dans le temps et dans l’espace du patient, sur sa mémoire à court et
moyen
terme, sur le calcul mental, l’attention, le langage, la compréhension
et la
praxie constructive.
La
note maximale est de 30, si on obtient un
score inférieur à 26 l’examinateur devrait pratiquer des tests plus
approfondis. Donc le MMS n’est qu’une première étape et non un outil
diagnostic.
Un résultat imparfait au MMS n’est pas synonyme de démence. De façon
inverse ce
test peut s’avérer normal chez des patients développant une maladie
d’Alzheimer. C’est pourquoi on peut refaire le test après une certaine
période
sur la même personne afin de vérifier s’il y’a changements dans le
score obtenu
et au vu de sa brièveté d’exécution, on peut dire que le MMS est un bon
outil
de surveillance,
-
Le
test de l’horloge. Il
s’intéresse aux troubles visuels, à
l’orientation dans le temps et dans l’espace. Il évalue de même les
praxies
(ensemble de mouvements orientés vers un but), l’attention, les
connaissances
sémantiques et les capacités exécutives, Ce test est également de
passation
très rapide. On demande au patient de dessiner une horloge et de placer
les
aiguilles à 3 heures moins 10 minutes, par exemple.
À
partir de là on étudie quatre critères:
-
la
position du chiffre 12 en haut du cercle,
-
l’inscription
de 12 chiffres,
-
le
nombre d’aiguilles et l’heure exacte demandée.
Le
mauvais positionnement des aiguilles est le premier signe de trouble
mnésiques.la
seconde difficulté qui peut apparaître c’est de positionner les 12
chiffres.
Plus la démence est évoluée, plus le test devient sensible et les
scores
obtenus démontrent une perte de symbole entre le chiffre et l’heure
chez le
patient atteint de démence.
-
Le
questionnaire de Mac Nair simplifié. composé
de 15 questions
permettant d’évaluer la plainte mnésique du patient.
4
réponses
sont proposées pour chaque question, portant sur
des activités de la vie quotidienne. jamais, rarement, parfois et
souvent,
valant chacune respectivement 0, 1, 2 et 3 points.
Le
score total est noté sur 45.
-
Instrumental
Activities of Daily Living (IADL).
Ce
test
cherche à évaluer la capacité du patient à être autonome dans les
activités de sa
vie quotidienne. On va donc mesurer sa capacité :
À
se
servir du téléphone
À
emprunter
les moyens de transport.
À
observer
son traitement médicamenteux
À
gérer
ses finances.
À
partir de ce questionnaire on peut évaluer d’apprécier quel est le
degré de
l’effet des troubles cognitifs sur les activités de la vie quotidienne,
et donc
sur l’autonomie de la personne
Ce
qui
est important et nécessaire à savoir, avant de pratiquer un bilan de
mémoire,
c’est la singularité de chaque personne. Il faut s’assurer s’il existe
des
troubles sensitifs, visuels ou auditifs, de même il faudrait explorer
le niveau
socioculturel et l’âge du patient, car peu de tests sont valides, pour
les
personnes de plus de 90 ans. Enfin les différents tests de mémoire, ne
nous
permettent pas de différencier les démences et, ne permettent pas à eux
seuls
un diagnostic précis.
Conclusion
Un
sujet présentant des troubles de mémoire, doit rester vigilant et
consulter. Un
diagnostic précoce d’un éventuel trouble de mémoire, reste la meilleure
solution. L’examinateur définit le type de test et, s’assure du niveau
socioculturel, de l’âge, de l’absence de troubles visuels ou auditifs
ou sensitifs
du patient qui consulte.
La
répétition des tests utilisés doit être espacée de quelques mois, afin
de
suivre l’évolution ou l’involution d’un trouble de mémoire. L’objectif
d’un
test de mémoire reste de diagnostiquer d’éventuels déficits aussi
minimes
soient-ils, afin de mettre en place la meilleure prise en charge
thérapeutique,
pour le trouble de mémoire.
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